Reportage objectif sur la "fiabilité" , A regarder d'urgence.

francois.semblat => tu n'est pas encore dans le sujet, prend encore un peu de recul en visualisant le reportage.

Celui ci ne traite strictement pas la protection du "consommateur" mais dénonce purement et simplement le système de consommation rendu obligatoire que tu le veuille ou non.


Bernard => C'est désolant, mais des éléves de 3emes qui baignent dans le jus consommation sans même un soupçon d'esprit critique, c'est de la perte de temps de leur montrer sa.... mais bien essayé

Tu vois, Tom, au vu des réactions, ce n'était pas ici qu'il fallait poster sur ce sujet... A moins que tu ne saches pas quoi acheter comme machine à laver. Tiens, tu veux faire de l'audimat ? Le débat essence contre diesel, ça c'est passionnant... Ah non, je crois que ça a été interdit, sujet trop chaud, importance trop cruciale...

l'obsolescence programmée est une escroquerie et je ne comprends pas que ce soit pas interdit !
pour moi c'est du vol de la tromperie !

damien a écrit:

l'obsolescence programmée est une escroquerie et je ne comprends pas que ce soit pas interdit !
pour moi c'est du vol de la tromperie !

pas mieux

mimile a écrit:

Tu vois, Tom, au vu des réactions, ce n'était pas ici qu'il fallait poster sur ce sujet... A moins que tu ne saches pas quoi acheter comme machine à laver. Tiens, tu veux faire de l'audimat ? Le débat essence contre diesel, ça c'est passionnant... Ah non, je crois que ça a été interdit, sujet trop chaud, importance trop cruciale...

"pousses pas bobonne dans les orties, surtout si elle a pas de culotte" que l'on disais par chez moi ...

damien a écrit:

l'obsolescence programmée est une escroquerie et je ne comprends pas que ce soit pas interdit !
pour moi c'est du vol de la tromperie !

Bein en fait je ne sais pas si on peut dire que c'est interdit ou juste pas autorisé, quoiqu'il en soit (pour une fois) la loi est bien faite:
Tu as une garantie sur les vices cachés pour tout achat (même une paire de chaussettes) à partir du moment où le produit a été fabriqué défaillant et l'obsolescence programmée est bien une défaillance volontaire, en conclusion, les pannes qui découlent de l'obsolescence programmée sont garanties à vie.

Le problème vient de l'application de la loi: comment apporter la preuve.

Sauf que l'obsolence programmée n'est pas un vice caché. Certes elle est cachée au pigeon qui achète l'article. Mais ce n'est pas un vice, c'est une nécessité économique. Il faut bien que les chinois continuent à avoir du boulot.

Au delà de cela, il y a des stat de l'INSEE qui donnent annuellement le montant de l'inflation sur lequel est calculé le SMIG, le taux du livret A etc... Le pb de ces stats c'est qu'elles comparent l'évolution des prix d'un article donné d'une année sur l'autre. Outre le fait qu'il devient difficile de comparer par exemple le rouleau de papier toilette d'une année sur l'autre (le le diamètre du cylindre central augmente alors que sa longueur diminue; bientôt il n'y aura plus que le carton ), maintenant sur il faut remplacer de plus en plus vite les articles achetés; les français sont victimes de cette escroquerie organisée avec la béndiction de nos gouvernant (notez que les classe-actions sont toujours interdites en France.). Et ça permet de tromper les stats de l'INSEE et donc ne pas augmenter ceux qui y auraient droit.

Tout comme à l'époque de l'union soviétique, nous en sommes venus à essayer de faire durer au maximum les choses en les bricolant et ce forum y contribue.

Tiens, cette semaine, j'ai été voir le garageot Renault de la "ville" où j'habite pour lui faire faire un devis pour remplacer le démarreur de l'Espace II (c'est quasi inacessible): le type a tout fait pour me dissuader faire faire une telle réparation. Le devis final n'est que de 300€, mais ça l'ennuierait visiblement que je dépense de l'argent pour continuer à maintenir en vie une Matra -pour lui ce n'est pas une Renault - qui a 269 000 km. . Il faut dire qu'il vend -difficilement- aussi toutes sortes de poubelles portant un losange dans sa boutique. Mais les clients ne sont pas fous, pour le prix d'une poubelle ils achètent une Dacia, au moins ils en ont pour leur argent. Il a même une sorte de mini char d'assault blanc à vendre -une Wind - comme personne n'en veut, elle sert de bagnole de courtoisie pour les clients fidèles.

Deux moments forts du reportage. Les frigos communistes qui fonctionnent parfaitement, et les déchets en Afrique...

Sinon, si vous voulez agir, pour les imprimantes et cartouche, il y a des kits de recharge et de reprogrammation qui se vendent pour une poignée de dollars quand la cartouche en vaut 100. Ebay et Youtube sont de bons alliés.

Tom27 a écrit:

Bernard => C'est désolant, mais des éléves de 3emes qui baignent dans le jus consommation sans même un soupçon d'esprit critique, c'est de la perte de temps de leur montrer sa.... mais bien essayé

Non, ce n'est pas une perte de temps: certains réagissent et se posent des questions. Et puis de toutes façons j'ai un esprit subversif : le "Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" m'insupporte au plus haut point

francois.semblat a écrit:

Pour info tout achat de materielS et de pieceS vendu par un professionnel à un particulier est garanti obligatoirement deux ans


quand vous achetez un ordinateur par exemple et que l on vous propose une assurance pour prolonger la garanti de 2 ans c est du vol manifeste car l appareil est garanti obligatoirement par la loi ci dessous et c est la meme chose pour les pieces automobiles :


Nouvelle garantie du vendeur en droit de la consommation (Ordonnance du 17 février 2005)


Jusqu’à l’ordonnance du 17 février 2005 le droit de la vente était principalement gouverné par les articles 1582 et suivants du code civil qui imposent deux garanties aux vendeurs : la garantie de délivrance et la garantie des vices cachés.

Le vendeur doit d’abord délivrer à l’acheteur une chose conforme aux spécifications convenues entre les parties. C’est l’obligation de délivrance. Dès lors qu’il existe une différence entre le bien acheté et le bien livré, le vendeur manque à son obligation, et ce, même si la différence est minime et ne cause pas de préjudice à l’acheteur.

Sur la base de l’obligation de délivrance l’acheteur peut demander l’exécution forcée de la vente et réclamer que lui soit enfin livrée une chose conforme au contrat, avec éventuellement des dommages intérêts.

L’acheteur doit dès lors être vigilent car s’il réceptionne le bien sans émettre de réserve sur la différence apparente entre la chose convenue et la chose livrée, il ne pourra plus se plaindre par la suite.

La garantie des vices cachés met quant à elle, à la charge du vendeur l’obligation de délivrer à l’acheteur une chose conforme à sa destination normale. Cette fois la chose est identique à celle commandée mais affectée d’un vice non apparent qui empêche l’acquéreur de l’utiliser normalement.

L’acheteur pouvait obtenir la résolution de la vente et des dommages intérêts en cas de mauvais foi du vendeur, c'est-à-dire si ce dernier avait connaissance du vice, à condition d’agir dans un « bref délai à compter de la découverte du vice ». L’ordonnance du 17 février 2005 a porté ce délai à deux ans.

Ces deux "garanties" ont été à l’origine d’une abondante jurisprudence. L’acheteur doit en effet choisir entre l’une ou l’autre, en fonction du manquement reproché au vendeur. Or leur régime étant différents, s’engager dans la mauvaise voie est souvent fatal.

Pour éviter cet écueil, l’ordonnance du 17 février 2005, applicable uniquement au consommateur, n’abroge pas les dispositions du code civil, mais ajoute, aux articles 211-4 et suivants du code de la consommation, un régime de garantie unifié au profit de l’acheteur.

Le code de la consommation met ainsi en place une obligation de délivrance à la charge du professionnel qui regroupe les deux notions de délivrance conforme et de vices cachés du code civil.

Désormais, l’obligation de délivrance du vendeur lui impose de livrer une chose non seulement conforme aux spécifications contractuelles, mais également apte à l’usage auquel elle est normalement destinée.

Il en résulte que le consommateur n’a plus à s’interroger sur le régime de l’action à intenter. Dans tous les cas il s’agira d’un manquement du professionnel à son obligation de délivrance.

L'ordonnance du 17 février 2005 fait, en outre, peser sur le vendeur une présomption selon laquelle « les défauts de conformité dénoncés dans les six mois à compter de la délivrance existaient au jour de cette délivrance », présomption qui pourrait, semble-t-il, s’appliquer même en cas d’acceptation sans réserve par le consommateur du bien livré.

Le consommateur doit alors agir contre son vendeur dans les deux ans qui suivent la délivrance.

Il ne peut, dans un premier temps, demander que le remplacement ou la réparation de la chose non-conforme dans un délai d’un mois. Ce n’est que si le remplacement ou la réparation dans le mois s’avère impossible que l’acheteur peut solliciter soit la résolution de la vente, soit une réduction du prix.

Dans tous les cas l’acheteur pourra également demander des dommages intérêts au vendeur à condition de justifier de son préjudice.

Pour autant, ces nouveaux textes du code de la consommation ne privent pas le consommateur de recourir aux dispositions du Code Civil, et cela est heureux.

D’abord parce que le nouveau texte n’est applicable qu’aux ventes mobilières conclues postérieurement au 17 février 2005. Ensuite et surtout, parce que le recours au code civil peut s’avérer plus favorable à l’acheteur dans certains cas.

Ainsi en matière de vices cachés, le délai pour agir est de deux ans à compter de la découverte du vice et non de la délivrance, ce qui laisse nettement plus de temps à l’acquéreur pour agir.

De la même façon, en agissant sur le fondement du code civil le consommateur pourra demander directement la résolution de la vente sans se voir imposer un éventuel remplacement du bien qu’il ne souhaiterait pas.

En définitive le texte du code civil semble avoir encore de beaux jours devant lui, même si le nouveau dispositif mis en place par l’ordonnance du 17 février 2005 confère une intéressante protection complémentaire au consommateur.

Merci pour cette info. Je le savais mais beaucoup de monde ne le savent pas.

Ce reportage démontre, s'il en était besoin, que la mise en place de la prime à casse contribue à l'obsolescence programmée; c'est donc contreproductif en matière environnementale. C'est bon à savoir en cette période électorale, où un ex-ministre de l'environnement se donne une certaine couleur verte...

On note que certaines marques se bâtissent une réputation de solidité en mettant dans un premier temps sur le marché du matériel très solide. Ils exploitent ensuite cette image en vendant ensuite de la daube en faisant croire au maintien de la bonne qualité.

D'un autre coté, en matière automobile, sans l'obsolence programmée, encore aujourd'hui la moitié de la planète roulerait en Ford T et les métiers liés à la maintenance des éclairages n'existeraient pas.

Enfin, je crois que les matériels à réformer devrait être retournés aux fabricants à leur frais et qu'ils démontrent ensuite qu'ils ont recyclé ces déchets (principe du polleur payeur)

Je regarde ce soir si j'ai le temps, mais la première obsolescence programmée à été celle de l'ampoule et le reste à suivi ...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programm%C3%A9e

Bien vu, c'est ce dont parle le reportage en premier après une petite introduction !

En regardant seulement le sujet de l'ampoule,
Pour les autres objet, électroménager, automobiles... que nous utilisons dans la vie de tous les jours, j'avais déjà compris depuis bien longtemps.

Sefene, toi qui es notre "expert" des questions juridiques, quel est pour toi le lien en obsolescence programmée et vice caché ?

C'est à tenter et ça peut marcher, mais au grand désespoir des associations de consommateur, les class-action, ou action de groupe n'existent pas en France. Les lobbys veillent au Parlement, et on préfère jeter de vieux os à la populace plutôt que de s'attaquer aux escroquerie en bande organisée qui sévissent dans les hautes sphères de l'Etat. (Total qui paie 0 impôt par exemple).

Enfin, dans notre cas, c'est à chaque consommateur de trouver un avocat, un expert et d'attaquer le fabricant pour obtenir réparation. Lorsqu'on voit le coût d'une telle action, c'est grandement décourageant, surtout par rapport à la valeur du produit. Et c'est sur quoi compte les fabricants pour se protéger de toutes procédures contentieuses. L'exemple d'Apple est à ce titre significatif.

Parfois je me demande naïvement si nos MB récentes qui rouillent si souvent n'ont pas été conçu ainsi...

J'imagine le désarroi des ingénieurs lors de la conception. Devoir chercher des méthodes pour programmer la destruction de son produit. C'est vraiment inique.

Mais merci pour le titre d'expert entre guillemets. Je suis élève-avocat si tu veux tout savoir.

Merci à tous pour ce topic. C'est très intéressant.

L'économie chinoise s'effondrerait si leur croissance passait sous la barre des 10%, ce qui finira inéluctablement par arriver. A ce moment-là les populaces commenceront enfin à comprendre la nécessité du changement. Et l'homme s'adaptera de nouveau à ce qu'il faudra pour sa survie.

Mais avant, je crois qu'on pisse dans l'océan.

Pas forcément. Il y a des choix de consommation à opérer en amont, et éviter de céder au consumérisme, ne pas voir que le coût économique, mais penser aussi à l'écologie, ou au moins, au malheur d'autrui.

Penser parfois que l'on peut facilement démonter un appareil et le réparer.

La débrouille, le système D.

Normalement les ingénieurs qui travaillent sur l'obsolescence programmée doivent mettre les pièces dans des endroits totalement inacessibles à la réparation:
- démarreur pour certaines Renault + pièces détachées à un coût exhorbitant
- roulements noyés dans la carcasse plastique pour les machines à laver ou cuve en acier émaillée qui fuit
- connecteurs sur une nappe noyées dans le plastique pour les écrans LCD
- 94 vis à démonter sur un clavier de PC portable (dissuasif au prix de la main d'oeuvre)
- écran tactile du téléphone mobile Samsung Player One ne tactilant plus rien à un an et un jour
- batteries des gadgets électroniques plus cher que l'appareil neuf et plus moderne
- appareil photo Kodak numérique qui se bloque
- perceuse Skill dont l'interrupteur électronique lache peu de temps après la garantie
- pneus de seconde monde de grande marque qui durent moitié moins que les pneus de première monte


Parfois on réussit à trouver une combine pour passer outre:
- sur mon Lenovo T61, l'obsolescence programmée se trouvait au niveau du disque dur, cordon de l'alim, de la batterie et de Windows Vista; j'ai viré toutes ces merde; le DD ne fait plus que 80 Go et ne contient que le système d'exploitation linux. A présent plus de pb.
- acheter du matériel professionnel d'occasion: durée de vie = 3 fois du matériel grand public neuf (j'ai une antique imprimante laser HP3500 qui fait 30 kg; solide!)
- forum pour maintenir en vie les Renault Espace, la machine à pain Kenwood
- ne pas acheter des m... électroniques si on n'en pas réellement besoin
- blacklister certaines marques suite à des expériences d'obsolescence programmée personnelles qui tiennent plus de l'arnaque qu'autre chose
- ne plus acheter de pneus de grande marque en remplacement des pneus d'origine

Par contre des fois on regrette que l'obsolescence programmée ne soit pas de mise: en 1997 j'ai acheté un frigo Fagor, qui n'a jamais fonctionné correctement, mais qui ne lache toujours pas; ça fait au moins 8 ans qu'on attend la première occasion pour s'en débarrasser...
Autre exemple où on regrette que l'obsolescence programmée ne soit pas de mise: nos dirigeants politiques.

En outre il faut se dire qu'industriellement, on est capable de connaître la durée de vie exacte de chaque chaque composant qu'on implante dans un ensemble et on est aussi capable de construire des composants qui durent un temps infini. Lorsqu'on fabrique quelques chose, la durée de vie exacte du composant n'est qu'une donnée sur le cahier des charges.

Enfin, à titre perso, avant je travaillais à donner une sorte d'immortalité (*) aux objets métalliques, mais c'est le boulot lui-même qui a eu une fin.
A présent, je fais un boulot plus pérenne: je forme des gens dans un contexte réglementaire qui impose un renouvellement de la formation tous les 4 ans.

(*) immortalité = durée de vie du composant > durée de vie de l'objet ou la personne dans lequel il est implanté