Centenaire de la coupe Gordon Bennett

Samedi, je suis allé voir cette manifestation, à Laqueuille.

155 véhicules, tous roulants, dont 75/80 % antérieurs à 1914: aucun musée au monde ne possède une collection pareille; une manifestation comme on en voit une en une existence.

Un peu d'histoire:
Imaginée par James Gordon Bennett, le propriétaire de l’International Hérald Tribune, la Coupe Gordon Bennett oppose, à partir de 1900, les nations dotées d’une industrie automobile, alors émergente.

La France est, à l’époque, le premier constructeur automobile du monde. Considérée comme imbattable, elle perd pourtant le trophée en 1902, vaincue par l’équipe Anglaise.

De sportif, l’enjeu devient dès lors industriel, économique et politique, renforcé par le chauvinisme exacerbé de cette époque. L’engagement des plus hautes autorités, des industriels et la ferveur du public font dès lors des trois dernières courses des événements aux répercussions mondiales.

En 1903, le trophée, remis en jeu lors de l’épreuve organisée par les Anglais en Irlande, est remporté par l’Allemagne. L’année suivante le trophée revient en France après la victoire de l’équipe nationale lors de la course organisée sous l’autorité du kaiser Guillaume II, en Allemagne. L’Automobile Club de France est alors chargé d’organiser en 1905 la 6ème course, annoncée comme étant la dernière.

LA COUPE 1905

L’épreuve, confiée à l’Automobile Club d’Auvergne, a lieu en juillet 1905 sur un circuit montagneux proposé par les frères Michelin. Le parcours de 137 km se situe aux portes de Clermont-Ferrand et au pied du Puy de Dôme. Pendant 2 jours, 300 journalistes du monde entier et 80.000 spectateurs (un record pour l’époque !) se pressent pour assister à cette ultime épreuve. Après de multiples péripéties, le Français Léon Théry remporte de nouveau la victoire au volant de sa Richard-Brasier, comblant ainsi l’orgueil et la fierté française.

En quelques années, la Coupe Gordon Bennett avait créé l’événement, lançant une nouvelle forme de compétition qui engendrera la création des grandes courses automobiles internationales : des Grands Prix de l’ACF aux actuels Grands Prix de Formule Un.

Il y a bien eu des commémorations analogues il y a deux ans en Irlande et l'année dernière en Allemagne, mais qui n'avaient pas la même splendeur.

Quelques photos, choisies au sein d'un énorme "album":


Le petit gars, ci dessous, je ne sais pas si vous l'avez reconnu, mais moi oui: c'est le patrion des manufactures Michelin, venu participer incognito: dis Edouard, pourquoi tu ne fabriques plus des pneus pour 560 SEL ?

A tout seigneur, tout honneur, et voici, bien avant avant la fusion:


L'accessoire qui manquait à Nico, pour son coupé sport:

La toute récente voiture (hors défilé) de l'un des organisateurs: devinez ce que c'est: eh oui, une 190 SL (avec un reflet amusant)

Breizh atao !

Une lointaine cousine insulaire à nous, fils de Gottlieb et de Karl que nous sommes:

Bon, je crois que j'ai un peu débordé, mais, si mes images vous ont plu, vous intercéderez bien en ma faveur auprès de l'horrible tonton Damien !

Superbes ph otos !

oui mais en 650 pixel de large maxi c'est mieux ! là c'est trop grand !
en tous cas belles photos !