Salut, je travaille dans une grande entreprise qui traite les matières dangereuses. Celles-ci nous sont acheminées par des filiales ou bien nous les extrayons nous-même selon les cas et selon les types de produits.
La procédure qui consiste à identifier ces matières dangereuses est strictement contrôlée par divers organismes, soit indépendants, soit affiliés à notre boîte.
L'extraction est faite par des machines semi-automatisées qui neutralisent sur place les produits qui sont ensuite retraités, conditionnés et emballés solidement en vue d'être recyclés, le plus souvent.
Comme je le disais, la procédure est tellement contrôlée en interne, en externe (ONG diverses, média...) qu'il est rare que des erreurs soient commises et peu nombreuses sont les pannes. C'est à l'issue de ce premier pré-traitement que ça commence à merder. En effet, les produits dangereux sont ensuite acheminés, parfois au coup par coup, parfois par palettes entières, sur un second site en vue de déterminer si les produits doivent être remis sur le marché, sans traitement, recyclés ou enfouis dans des enceintes confinées en béton armé.
Le problème est que les appareils chargés d'analyser la dangerosité et la capacité de recyclage du produit entrent parfois en conflit : d'une machine à l'autre le taux de nocivité peut varier pour un même produit. Dans ce cas il est souvent remis sur le marché, sans le moindre traitement. Parfois l'ensemble de la chaîne conclut à la non-nocivité alors que celle-ci a été parfaitement démontrée par les machines du premier site. C'est particulièrement le cas pour la plateforme de traitement de Seine-Saint-Denis.
D'autres fois, plus rares, toues les machines s'accordent sur la nocivité établie et envoient le produit en confinement en attendant le traitement à appliquer. Puis, après quelques mois, un logiciel particulièrement apte à bugger, indique que le produit doit être remis sur le marché après confinement sans avoir subi le moindre traitement.
Dans d'autres cas, le traitement n'est pas efficient et e produit redevient nocif petit à petit ou brutalement.
Voilà, je ne peux t'en dire plus car je ne suis pas ingénieur ni rien. De plus, mon travail consiste en la première et seconde phase de la procédure : extraction et détermination de la nocivité. Et, tandis que l'équipe managériale de la troisième phase contrôle et dirige mes travaux, je n'ai aucun pouvoir sur ses travaux à elle. Ses décisions, sur la base des analyses de ses propres machines ou non, sont totalement indépendantes et parfois arbitraire.
Impossible de dire pourquoi certaines machines, très souvent identiques donnent des résultats n'analyses différents, pourquoi les machines d'un site ont des résultats totalement ou partiellement différents sur un autre site (machines identiques et produits identiques).
L'analyse par esprit neuf serait peut-être bénéfique car ce système n'est vraiement pas productifs et très couteux. (certains produits sont extraits et remis sur le marché parfois des dizaines de fois sans avoir jamais été traités !!!).
Je ne peux pas vraiment te "pistonner" mais tu peux t'adresser directement aux directeurs généraux des entreprises concernées. N'essaye pas le PDG du groupe, il ne répondra pas.
Pour le premier site, Directeur général, GUEANT Claude, place Beauvau, Paris XIII°. Pour le second, Directeur Général (parfois appelé Garde des sots) MERCIER Michel, place Vendôme, Paris Ier.