Nouvelle classe C et Image Mercedes

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La Classe C réveille l'étoile Mercedes
LE MONDE | 21.05.07 |

C 'est grâce à des voitures comme la Classe C que Mercedes sera toujours Mercedes. En dépit de la spectaculaire diversification de la marque à l 'étoile, ce modèle - qui désigne la berline classique la plus abordable de la gamme - continue de caracoler en tête des ventes du constructeur.
Expression de la voiture statutaire à fort contenu technologique, fidèle à une stricte architecture en trois vol umes et à la propulsion aux roues arrière, la Classe C constitue un exercice imposé où la maison de Stuttgart paraît très à son aise.
Pourtant, ce best -seller (en sept ans, la précédente génération a été diffusée à 1,4 million d'unités) a souffert de la montée en régime de ses grandes rivales que sont la BMW Série 3 et l'Audi A4. Misant sur un comportement routier exemplaire et une personnalité archidynamique, la première est devenue la référence de la catégorie. La seconde, grâce à son style raffiné et moins ostentatoire, apparaît comme une réelle solution alternative.
Pour la Classe C, confrontée à ces deux propositions, le risque était de symboliser la voiture bourgeoise de papa, voire de papy. La Mercedes du "vieil argent" - pour reprendre une expression autrefois utilisée par un responsable du marketing - incarnant moins la réussite professionnelle que l'aisance matérielle.
Cette problématique a largement dicté le renouvellement de ce modèle dont l'innovation la plus visible vise non seulement à rajeuni r, mais aussi à désacraliser la marque. Alors que les deux premiers niveaux de finition portent comme à l'accoutumée, fièrement plantée à l'extrémité du capot, la fameuse étoile à trois branches, la finition haut -de gamme, dite "Avant -garde", préfère y renoncer. Elle opte pour une calandre à lamelles portant un large logo de la marque, à l'instar des coupés sportifs Mercedes. Ce détail - qui n'en est pas tout à fait un puisqu'il sera facturé autour de 2 000 euros... - cherche à faire passer un message ; dor énavant, une Classe C vaut d'abord par ses qualités propres et pas seulement par son appartenance à une marque, aussi aristocratique fût-elle.
Pour le reste, cette nouvelle génération affiche la volonté de se fondre dans la modernité. La Classe C gagne 5,5 cm mais paraît visuellement plus compacte. Les surfaces vitres généreuses, les phares élargis, le capot moins plongeant qu'autrefois dessinent une voiture au style plus vif mais à la respectabilité préservée. La partie arrière évoque, en moins lourdaud, l e style de la grosse Classe S.
Restait à combler un autre handicap. Les précédentes Classe C souffraient d'être des voitures au comportement routier trop lisse et plutôt avares en sensations. Le constructeur s'est attaché à soigner le "toucher de route" en retravaillant la direction, pour faire remonter dans le volant des informations plus précises, mais aussi et surtout la suspension, jusqu'alors trop ferme. La Classe C hérite d'un nouveau train de roulement "adaptatif", capable de faire varier l'action de s amortisseurs selon la situation de conduite : en cas de sollicitation soutenue, ils se durcissent - peut - être un peu trop, au goût des passagers - mais, si l'on roule tranquillement, le confort est préservé.
Très sourcilleux sur la sécurité, Mercedes a p révu une dotation de base comprenant sept airbags et un système faisant clignoter les feux stops en cas de freinage d'urgence afin d'alerter les véhicules qui suivent. En option, est disponible le concept Pre-safe de protection préventive des occupants. En cas de survirage ou sous-virage important et de freinage soutenu, tout se met en place automatiquement pour limiter les conséquence d'un accident : les ceintures de sécurité se tendent, les sièges s'ajustent et les vitres se ferment pour ne pas gêner le déploiement des
airbags.
Pour le reste, la Classe C confirme ses qualités traditionnelles que sont des moteurs essence et diesel efficaces (dont la gamme doit s'élargir dans les prochains mois), une excellente qualité de finition et un coffre gigantesque. A contrario, elle impose comme d'habitude une liste d'options totalement hors de prix et, ce qui est sans doute plus gênant, n'offre qu'une habitabilité mesurée aux places arrière, une caractéristique qui
constitue un point commun aux marques de luxe d'outre-Rhin. A l'étroit, les passagers arrière devront de surcroît composer avec un envahissant tunnel de transmission.
A cette vision plutôt restrictive de la voiture familiale, certains apportent une explication sociologique. Il s'agirait d'une conséquence du très atone taux de natalité allemand. Allez savoir.

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A contrario, elle impose comme d'habitude une liste d'options totalement hors de prix et, ce qui est sans doute plus gênant, n'offre qu'une habitabilité mesurée aux places arrière, une caractéristique qui
constitue un point commun aux marques de luxe d'outre-Rhin. A l'étroit, les passagers arrière devront de surcroît composer avec un envahissant tunnel de transmission.
A cette vision plutôt restrictive de la voiture familiale, certains apportent une explication sociologique. Il s'agirait d'une conséquence du très atone taux de natalité allemand. Allez savoir

Rien a voir. C'est simplement les berlines de base des constructeurs allemand. Les familiales c'est les E série 5 et A6.
Et puis la faible habitabilité est liée à l'achitecture : moteur longitudinal et propulsion.

CQFD